Débugue tes humanités Saison 1
Séance 03 - Les formats
Définitions, implications techniques et politiques, encodage et ouverture.
Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques, Bibliothèque des lettres et des sciences humaines, Ouvroir d'histoire de l'art et de muséologie numérique. — antoine.fauchie@umontreal.ca
Plan de la séance #
Définitions
Implications techniques et politiques
Encodage et ouverture
Partons de l’édition : les formats de papier pour l’imprimé, première apparition technique du terme ?
Le terme format est un terme technique, son usage permet de délimiter les caractéristiques d’un objet : avec le format nous donnons un certain nombres de données, d’instructions, ou de règles.
Pourquoi définir tout cela ?
L’objectif est de constituer une série d’informations compréhensible, utilisable et communicable.
Pour prendre un exemple concret du côté du livre, l’impression d’un document nécessite de s’accorder sur un format de papier.
Les largeurs, longueurs et orientations sont normalisées, des standards sont établis, ils permettent alors de concevoir des imprimantes qui peuvent gérer des types définis de papier.
Sans des formats de papier il est difficile de créer des machines adéquates, comme des presses à imprimer ou des imprimantes.
L’usage du format dans l’imprimerie est sans doute la première apparition de ce terme technique, il est intéressant de noter que le format est ainsi d’abord attaché au livre et à sa fabrication.
Notons également que des outils ou des processus sont associés au format : les instructions sont définies pour qu’une action soit réalisée par un agent — humain, analogique, mécanique, numérique.
Enfin, sans format, pas de média.
Structurer les informations avec des spécifications techniques.
Un format informatique est le pivot entre une organisation logique et son implémentation dans un système informatique.
Un fichier doit avoir un format, sans quoi il ne pourra être produit, transmis ou lu.
Un format informatique est le lien entre l’infrastructure et l’agent (humain ou programme) qui utilise cette infrastructure.
Le choix des formats informatiques détermine la manière dont les informations sont créés, stockées, envoyées, reçues, interprétées, affichées.
Aujourd’hui les formats prennent une place importante dans notre environnement, et leur incidence dépasse le domaine de l’informatique, leur étude a pourtant été longtemps délaissée dans le champ des médias.
Exemple du format DOC ou .doc : le logiciel Microsoft Word ne peut pas lire n’importe quel format informatique, les données doivent être structurées d’une façon précise pour que le logiciel puisse les interpréter, et ensuite les modifier, et enfin produire une nouvelle version du fichier.
Ici le format DOC a été créé pour les besoins d’un logiciel spécifique.
Dans cet exemple c’est le format informatique qui est le résultat du logiciel, mais d’autres fonctionnement sont possibles.
Par ailleurs, le format DOC est longtemps resté propriétaire (jusqu’à l’arrivée du format DOCX), ses spécifications n’étaient pas publiques et des brevets empêchaient toute initiative de développement d’un logiciel autre que Word capable de lire ou de modifier des fichiers .doc.
Comprendre les rouages du numérique.
Les formats informatiques ont structuré et structurent encore l’espace numérique.
2. Implications techniques et politiques #
2. Implications techniques et politiques #
2.1. L’interopérabilité #
La condition du numérique : faire dialoguer les machines.
2. Implications techniques et politiques #
2.2. Ouvert ou fermé ? #
Standards et licences.
2. Implications techniques et politiques #
Comment un standard apparaît ?
3. Encodage et ouverture #
3. Encodage et ouverture #
Texte brut #
caractères sans informations graphiques
ASCII 1 octet 28
utf-8, iso8859 etc. de 1 à 4 octet 2
editors, formats et syntaxe (txt, html, md)
3. Encodage et ouverture #
word #
3. Encodage et ouverture #
À quoi sert un ordinateur? #
à calculer
à enregistrer?
à écrire?
documenter le code
3. Encodage et ouverture #
Les machines à écrire #
Pourquoi ne pas utiliser une machine à écrire?
parce qu’on écrit aussi du code
pour enregistrer
3. Encodage et ouverture #
Écrire du code et de la doc, enregistrer et imprimer. #
1976 Electric Pencil (Michael Shrayer)
1979 Easy Writer - John Thomas Draper
1979 WordStar: WYSYWYG - car notion de page
L’ordinateur pour tous - 1984
1983 Word
3. Encodage et ouverture #
Les principes #
interface graphique
imprimé
bureautique
format=software
3. Encodage et ouverture #
Les effets #
la “désintermédiation”
la perte de contrôle
la perte d’utilité (utiliser un ordinateur comme une machine à écrire)